Diabète : alimentation saine et fruits et légumes, des alliés pour la prévention et la prise en charge

Avis d’expert – Alimentation, vie sociale et diabète : deux questions à Marie-Laure Lumediluna

Marie-Laure LUMEDILUNA Présidente de l’Association des Diabétiques d’Aix-Pays de Provence et de l’Ouest Var
A propos de l’auteur

Marie Laure LUMEDILUNA est Présidente de l’Association des Diabétiques d’Aix-Pays de Provence et de l’Ouest Var (AFD 13-83), Patiente Experte, représentante Régionale des AFD fédérées de la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, elle est également Vice-présidente de France Assos Santé PACA qui regroupe 54 associations agréées en santé. Représentante des Usagers au Centre Hospitalier du Pays d’Aix, elle coordonne toutes les activités des 13 associations de patients et d’aidants de la Maison des Usagers de l’Etablissement.
Elle est membre du Comité pédagogique du Certificat Universitaire et du Diplôme Universitaire Patient Expert de la Faculté des Sciences Médicales et paramédicales d’Aix-Marseille Université, participe à des recherches universitaires et est membre du Groupe de travail ETP de la Société Francophone du Diabète notamment.

Idée reçue 1 Il est difficile de trouver une oreille attentive dans son entourage familial non diabétique, pour parler des conséquences sociales de sa maladie Vrai

Lorsque l’on est seul, la maladie peut être difficile à vivre, ce qui peut compliquer la gestion de son quotidien. Il peut alors être intéressant de se tourner vers des associations de patients qui jouent un rôle fondamental dans l’accompagnement des personnes diabétiques, sans pour autant empiéter sur le domaine médical.
En tant que « patients experts », nous ne saurions nous poser en modèles, nous sommes simplement au service des autres personnes atteintes de diabète. Pour ce faire, nous avons bénéficié d’une formation professionnalisante organisée par la Fédération Française des Diabétiques pour apprendre à connaître notre maladie, à vivre avec et aussi intervenir en tant que personne ressource pour les autres. Notre ambition est tout simplement de contribuer au « mieux-vivre » avec la maladie, mieux gérer au quotidien sa pathologie avec des solutions propres à chaque patient(e) pour continuer malgré tout à vivre correctement.
Nous devons signer une charte lorsque nous nous engageons dans cette démarche d’accompagnement et intervenons dans les programmes d’éducation thérapeutique des Centres de santé, depuis la conception et l’animation des séances jusqu’à l’évaluation des effets du dispositif. En complément, en amont, parallèlement ou en aval de ces programmes, nous réunissons régulièrement des groupes de patients autour du vécu du diabète. Ce dispositif nommé « Elan solidaire » voulu par notre Fédération et soutenu par l’Assurance Maladie, vise à instaurer un climat de confiance en garantissant une totale confidentialité : chaque participant s’engage à oublier tout ce qui s’est dit une fois la porte passée. Lors de ces rencontres mensuelles d’une à deux heures, la discussion s’organise autour d’un fil conducteur, les thèmes débattus sont choisis ensemble. Ces cercles de discussion foisonnent d’échanges, de solutions trouvées à une difficulté exprimée, d’astuces partagées, que nous consignons dans une fiche « Mémo » qui nous sert de repère dans l’apprentissage de l’autonomie de chacun(e) d’entre nous. Des partenaires bénévoles, sophrologues, éducateurs sportifs ou encore diététiciens viennent ponctuellement, si nécessaire, afin d’apporter des éclairages ciblés sur telle ou telle question. On oublie sa peur de la maladie et on trouve de la sorte les divers moyens d’agir efficacement pour sa vie.

Idée reçue 1 Il est difficile de trouver une oreille attentive dans son entourage familial non diabétique, pour parler des conséquences sociales de sa maladie Vrai

Lorsque l’on est seul, la maladie peut être difficile à vivre, ce qui peut compliquer la gestion de son quotidien. Il peut alors être intéressant de se tourner vers des associations de patients qui jouent un rôle fondamental dans l’accompagnement des personnes diabétiques, sans pour autant empiéter sur le domaine médical.
En tant que « patients experts », nous ne saurions nous poser en modèles, nous sommes simplement au service des autres personnes atteintes de diabète. Pour ce faire, nous avons bénéficié d’une formation professionnalisante organisée par la Fédération Française des Diabétiques pour apprendre à connaître notre maladie, à vivre avec et aussi intervenir en tant que personne ressource pour les autres. Notre ambition est tout simplement de contribuer au « mieux-vivre » avec la maladie, mieux gérer au quotidien sa pathologie avec des solutions propres à chaque patient(e) pour continuer malgré tout à vivre correctement.
Nous devons signer une charte lorsque nous nous engageons dans cette démarche d’accompagnement et intervenons dans les programmes d’éducation thérapeutique des Centres de santé, depuis la conception et l’animation des séances jusqu’à l’évaluation des effets du dispositif. En complément, en amont, parallèlement ou en aval de ces programmes, nous réunissons régulièrement des groupes de patients autour du vécu du diabète. Ce dispositif nommé « Elan solidaire » voulu par notre Fédération et soutenu par l’Assurance Maladie, vise à instaurer un climat de confiance en garantissant une totale confidentialité : chaque participant s’engage à oublier tout ce qui s’est dit une fois la porte passée. Lors de ces rencontres mensuelles d’une à deux heures, la discussion s’organise autour d’un fil conducteur, les thèmes débattus sont choisis ensemble. Ces cercles de discussion foisonnent d’échanges, de solutions trouvées à une difficulté exprimée, d’astuces partagées, que nous consignons dans une fiche « Mémo » qui nous sert de repère dans l’apprentissage de l’autonomie de chacun(e) d’entre nous. Des partenaires bénévoles, sophrologues, éducateurs sportifs ou encore diététiciens viennent ponctuellement, si nécessaire, afin d’apporter des éclairages ciblés sur telle ou telle question. On oublie sa peur de la maladie et on trouve de la sorte les divers moyens d’agir efficacement pour sa vie.

Idée reçue n°2 Quand on est diabétique, fini les repas conviviaux entre amis Faux

Les moments de convivialité sont indispensables et tout à fait possibles. En entrant dans une association agréée en santé, on n’est plus seul face à la maladie et ensemble, on s’aperçoit que les divertissements ne sont pas interdits, il suffit de prendre en compte les points de vigilance nécessaires. Par exemple, des ateliers avec des diététiciens nous ont permis de travailler sur de petites recettes très simples, sans penser jour après jour « régime déprimant », punition à perpétuité ! Nous avons appris notamment à composer des assiettes équilibrées, colorées, gaies que l’on peut partager. On renverse ainsi la tendance : ce sont alors les autres, les « bien portants », qui choisissent d’adopter nos bonnes pratiques, tout simplement parce qu’ils veulent rester en bonne santé ! Et dans ce domaine, l’approche sensorielle est primordiale : c’est important de montrer qu’une alimentation riche en fruits et en légumes est aussi attrayante que bénéfique pour tous.
Le premier devoir d’une personne souffrant du diabète, c’est d’être observant par rapport au traitement et aux médicaments qui lui sont prescrits. Le patient ne doit pas pour autant résumer sa vie à un carcan de règles à respecter jour après jour. Il lui appartient d’apprendre à préserver la qualité de sa vie et celle de son entourage, à garder la saveur des petits plaisirs quotidiens dans le souci des habitudes à installer dans sa vie quotidienne pour garder un équilibre de bonne santé physique et mentale, avec le sentiment de n’être vraiment pas seul(e) face à la maladie .

Idée reçue n°2 Quand on est diabétique, fini les repas conviviaux entre amis Faux

Les moments de convivialité sont indispensables et tout à fait possibles. En entrant dans une association agréée en santé, on n’est plus seul face à la maladie et ensemble, on s’aperçoit que les divertissements ne sont pas interdits, il suffit de prendre en compte les points de vigilance nécessaires. Par exemple, des ateliers avec des diététiciens nous ont permis de travailler sur de petites recettes très simples, sans penser jour après jour « régime déprimant », punition à perpétuité ! Nous avons appris notamment à composer des assiettes équilibrées, colorées, gaies que l’on peut partager. On renverse ainsi la tendance : ce sont alors les autres, les « bien portants », qui choisissent d’adopter nos bonnes pratiques, tout simplement parce qu’ils veulent rester en bonne santé ! Et dans ce domaine, l’approche sensorielle est primordiale : c’est important de montrer qu’une alimentation riche en fruits et en légumes est aussi attrayante que bénéfique pour tous.
Le premier devoir d’une personne souffrant du diabète, c’est d’être observant par rapport au traitement et aux médicaments qui lui sont prescrits. Le patient ne doit pas pour autant résumer sa vie à un carcan de règles à respecter jour après jour. Il lui appartient d’apprendre à préserver la qualité de sa vie et celle de son entourage, à garder la saveur des petits plaisirs quotidiens dans le souci des habitudes à installer dans sa vie quotidienne pour garder un équilibre de bonne santé physique et mentale, avec le sentiment de n’être vraiment pas seul(e) face à la maladie .

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